Séverine Simon, responsable de programmes chez Quartus Logistique : «j’aime les choses complexes»
Aimant résoudre les casse-têtes, Séverine Simon a définitivement fait le choix de l’immobilier logistique... malgré une formation initiale en agroalimentaire. Elle est aujourd’hui responsable des programmes logistiques pour Quartus Logistique où elle s’évertue à trouver des solutions dans des dossiers parfois complexes depuis 2023.
Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur en agroalimentaire, rien ne destinait Séverine Simon à intégrer le monde de l’immobilier, ni de la logistique. Et pourtant… L’un de ses premiers emplois était responsable HSE (Hygiène Sécurité Environnement), en lien avec le suivi HQE (Haute Qualité Environnementale, chez Biocoop, et plus précisément, sur une de ses plateformes logistiques, détenue par la foncière anglaise Proudreed. Cette dernière lui propose, en 2018, de devenir chargée de property manager. « Mais l’ICPE me manquait », assure Séverine Simon, qui prend finalement le poste de responsable des programmes logistiques chez le promoteur immobilier Quartus logistique, en 2023. « La mise en œuvre d’une plateforme logistique est beaucoup plus complexe qu’un parc d’activités, explique-t-elle. Que cela soit d’un point de vue technique ou réglementaire, qu’il s’agisse des demandes d’autorisations administratives, des arrêtés préfectoraux, des permis de construire ou encore des critères environnementaux à prendre en compte, la logistique est un univers où il faut en permanence trouver des solutions ».
Une main de fer dans un gant de velours
En tant que responsable des programmes logistiques, Séverine Simon s’assure de la faisabilité des projets sur les fonciers identifiés par les équipes de Quartus Logistique. Une fois l’investisseur et/ou le preneur identifié, elle s’occupe du suivi de la livraison des bâtiments, en ayant au préalable fait toutes les demandes d’autorisation nécessaires. « Je suis le chef d’orchestre du projet, détaille-t-elle. Je dois également m’entourer des bons bureaux d’études, des architectes, des maîtres d’oeuvre… ». Pour autant, « la confiance n’exclut pas le contrôle » et elle s’attache donc à vérifier chaque étape, avec les équipes compétentes. « Même si je fais preuve de souplesse et de beaucoup d’écoute, je me sens aussi comme une main de fer dans un gant de velours, comme me l’a souligné un architecte avec qui j’ai travaillé ». Si sa formation initiale d’ingénieur agroalimentaire ne lui sert pas directement dans son quotidien professionnel, Séverine Simon estime néanmoins en avoir tiré un certain savoir-être, une manière de faire, et une grande capacité organisationnelle, « plus qu’utile pour les dossiers que je gère, notamment pour la gestion des retroplanning et des aléas inhérents à ce type de projet ».
Des projets complexes et motivants
Aimant travailler sous pression, il lui faut parfois garder patience quand un projet peut mettre 10 ans à sortir de terre. Heureusement, de nouveaux défis s’offrent à elle chaque jour. « Je pense en particulier à un projet, actuellement en cours. Il s’agit d’un bâtiment logistique à étages, proche de Paris, qui n’a, de mémoire, pas d’équivalent et sur lequel il nous incombe la conception ». Ce qui lui plaît, c’est que tout est plus complexe que dans un projet classique. D’un point du vue architectural notamment, car cela n’est pas courant en France, mais aussi d’un point de vue réglementaire. « Dans ce projet, les prescriptions sont plus strictes et il nous faut par exemple arbitrer durement avec la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) ou encore la Dreal, qui eux aussi font face à la nouveauté ».
Autre projet en cours, à Tremblay, sur une zone aéroportuaire, où elle doit composer avec un client ayant des contraintes importantes et un aménageur avec des exigences particulières . « Dans ce cas, il s’agit plus d’une complexité juridique. Même si ce n’est pas la partie que je préfère dans mon quotidien, cela fait partie des défis que j’aime relever pour trouver des solutions ».
Pour chaque programme logistique développé, Séverine Simon est responsable de A à Z et gère, avec son directeur de programmes, des équipes composées uniquement de prestataires et doit mettre en adéquation le besoins des preneurs et les spécificités du terrain. « Ce n’était pas un monde que j’imaginais durant mes études, admet-elle. Mais je peux dire aujourd’hui que l’immobilier logistique est définitivement un choix que je fais ».