Comment Varsovie projette la logistique dans la ville d’ici 2050

En termes de superficie totale couverte, la logistique représente et restera une quantité faible des surfaces de Varsovie intramuros. Comme nous le savons aujourd'hui, environ 4/5 de la surface totale des entrepôts de la région métropolitaine de Varsovie sont situés en dehors de la ville. Cette tendance se renforcera certainement à l'avenir, car de plus en plus de communes dans la banlieue de Varsovie libèrent des terrains pour ce type d'investissements. Le développement du réseau autoroutier dans la région métropolitaine de Varsovie accentuera cette tendance.

En vertu des dispositions légales, le plan général de Varsovie se limite pour sa part aux frontières de la ville. Nous reconnaissons également les zones logistiques comme des "zones de services spécialisés" (des zones dédiées aux services, à la production, au stockage, aux infrastructures techniques et aux infrastructures de transport qui se distinguent du tissu urbain) dans la ville. Les services spécialisés sont très visibles dans la structure spatiale urbaine en raison de leur fonction et de leur type de développement. Ils couvrent aussi souvent de grandes surfaces, divisant les zones adjacentes qui accueillent d’autres fonctions et entravant la mobilité entre ces dernières. Néanmoins, leur existence est souvent nécessaire au bon fonctionnement de la ville.

La planification de la ville à l'horizon 2050 doit prendre en compte de nombreuses hypothèses. L'objectif principal du nouveau plan général était de se concentrer sur l'amélioration de la qualité de vie des résidents et de préparer les espaces urbains à un développement durable. Nous voulons désigner des zones pour les nouvelles constructions en tenant compte de l'équilibre entre les besoins et les possibilités de développement de la ville. Une telle analyse prend en compte : le stock actuel de terrains destinés au développement, les prévisions démographiques, les aspects environnementaux et spatiaux, ainsi que les possibilités financières de la ville.

En outre, les nouveaux bâtiments devraient être construits dans des zones ayant accès aux services publics, aux transports publics et aux infrastructures techniques. Cela permettra de réduire le développement incontrôlé de bâtiments à la périphérie de la ville et de protéger des zones naturelles précieuses. Enfin, notre objectif est également de limiter le développement de zones monofonctionnelles, par exemple résidentielle ou tertiaire. Nous déterminerons la part optimale des différents services pour chaque zone. Dans les zones monofonctionnelles existantes, nous introduirons de nouvelles fonctions en modifiant l'utilisation actuelle de certains espaces ou en complétant les bâtiments. Dans l'ensemble, les terrains de la ville auront des fonctions multiples, y compris la logistique.

Le projet de plan général aborde la logistique de trois manières. Tout d'abord, il désigne des terrains spécifiques uniquement pour la fonction logistique. D'autre part, il autorise la logistique dans des zones spécifiques parmi d'autres fonctions telles que la production ou les fonctions d'exposition et de conférence. La troisième solution consiste à autoriser la logistique (appelée "fonction possible") sur des terrains de service ("fonction principale"). Dans ce cas, on fixe une limite à la taille d'un seul bâtiment et à la part maximale de la fonction logistique dans le terrain. À notre avis, ces solutions offriront de nombreuses possibilités d'investissements futurs.

Le projet de Plan Général est actuellement en consultation publique. Jusqu'au 29 septembre 2023, chacun peut donner son avis et proposer des modifications à ce document. Selon la loi sur l'aménagement et le développement du territoire, c'est le seul moyen formel d'influencer ce document. Bien sûr, nous pouvons imaginer que certaines propositions peuvent s'exclure les unes les autres. C'est ainsi que la ville devra finalement décider quels changements seront appliqués. En fin de compte, le plan général doit être accepté par le conseil municipal.

À l'heure actuelle, seulement 2 % de la superficie de Varsovie est couverte par des sites de production et des entrepôts associés à des services. Cette part n'augmentera pas rapidement. Certaines zones susceptibles de devenir des zones logistiques (postindustrielles) seront désignées comme résidentielles. C'est le cas de l'ancienne usine automobile "Żerań". Mais dans l'ensemble, le nouveau plan général maintient l'état actuel des principaux développements logistiques. Quatre districts de Varsovie (sur un total de 18) assurent les principales fonctions logistiques de la ville. Il s'agit de Białołęka, Włochy, Targówek et Bielany. Cette situation ne changera pas à l'avenir. La carte ci-dessous montre les principales concentrations de fonctions logistiques dans le nouveau plan général.

Le nouveau plan général est une vision de la ville pour 2050. Il ne redessinera pas radicalement le futur de la logistique car il s’inscrit dans la continuité de la situation actuelle. De plus, nous ne pouvons pas prédire les projets des promoteurs et des investisseurs. Néanmoins, nous reconnaissons le rôle important de la logistique urbaine dans la ville moderne. Il y a aussi des questions qui ne peuvent pas être couvertes directement par le plan général, comme la livraison du dernier kilomètre. C'est pourquoi nous sommes conscients de la nécessité d'un plan de logistique urbaine durable qui devrait couvrir l'ensemble de la zone métropolitaine.