La logistique, essentielle pour La Savonnerie Royale
Mêlant Histoire de France, savonnerie et luxe, La Savonnerie Royale a été créée il y a 9 ans. Aujourd’hui présente dans des lieux de prestige comme le château de Versailles ou des palaces, la marque se vend également sur Internet et enregistre chaque année une croissance à deux chiffres. Pour y parvenir, dans les coulisses, une logistique de précision est en place.
« La Savonnerie Royale est née, il y a neuf ans, du mariage de mes deux passions : l’Histoire de France et les savons de Provence », raconte Christine Vasse, sa présidente et fondatrice. Chacun des parfums qui composent les savons, crèmes et bougies de la marque, a été élaboré à partir d’un personnage ou d’un lieu ayant marqué l’Histoire. « Par exemple, la fragrance « Pétales d’églantine » a été inspirée par Marie-Antoinette, commente Laetitia El Hammami, associée de La Savonnerie Royale. Celle intitulée « Le Bassin de Neptune » fait référence au célèbre bassin du Château de Versailles, « XIV » au Roi Soleil, « Secret Impérial » à l’empereur Napoléon Bonaparte... Tous nos produits cosmétiques sont fabriqués en France et les parfums d’ambiance sont élaborés en partenariat avec le fournisseur historique des familles royales, situé en Espagne ».
De nombreux flux pour réunir contenus et contenants
Les parfums sont créés avec notre parfumeur à Grasse, sur la côte d’Azur, puis envoyés dans l’un des quatre sites de production de La Savonnerie Royale, chacun dédié à un type de produit : En Haute-Provence pour les savons, dans les Yvelines pour les cosmétiques et en Espagne pour les parfums d’ambiance. « En fonction des commandes et de nos stocks, nous organisons ensuite le transfert de nos bases parfumées vers nos usines partenaires pour la fabrication des produits finis. Nous travaillons avec plusieurs imprimeurs français pour nos emballages papiers, étiquettes et pour les coffrets 3 savons, reconnus pour leur savoir-faire et expertise. Nous faisons également appel à un fabricant de flacons en verre depuis deux ans. Les flacons sont dans un premier temps livrés en Vendée, chez un spécialiste des décors en émail or, avant d’être expédiés à notre site de production des savons liquides. Une fois contenus, contenants et emballages primaires effectués, les produits sont envoyés vers un lieu de stockage unique, où aura lieu la préparation de commandes et l’expédition vers les différents points de vente en France et à l’étranger (hôtels, palaces, boutiques de châteaux, parfumeries) ou chez les particuliers qui auront passé commande sur le site Internet de La Savonnerie Royale. « Cette vente directe représente environ 6 % de notre activité, estime Christine Vasse. Dans notre entrepôt de 210 m² répartis sur trois étages, situé dans le centre de la France, nous préparons donc soigneusement les colis car dans notre métier, l’emballage, parfois personnalisé, symbolise l’excellence de nos produits et un prolongement de notre image d’entreprise du luxe. Le soin que nous apportons à la présentation ne doit donc pas être annulé par un transport indélicat ».
Croissance à deux chiffres
Industrie du luxe oblige, beaucoup de chiffres sont tenus secrets. « Je peux toutefois vous dire que notre croissance à deux chiffres, depuis plusieurs années, nous amène à envisager un déménagement plus près de l’Île-de-France, pour optimiser nos transports vers les différents lieux de vente en France et pour les envois par avion depuis Roissy vers différents pays d’Europe, vers les États-Unis, le Japon, ou le Moyen-Orient…, et aussi réduire notre empreinte carbone en réduisant le plus possible le nombre de kilomètres à parcourir par la route, l’Île-de-France étant plus centrale pour toutes ces expéditions ».
À ce jour, plusieurs dizaines de milliers de produits sont stockés par un prestataire logistique situé à côté du Mans. « Le plus complexe est de gérer les différents trajets, des produits finis en tant que tels d’une part, mais aussi de leur contenant et des différents éléments qui le composent, comme les pompes pour les flacons par exemple, explique Laetitia El Hammami. Nous devons donc être aussi très précis sur cette logistique amont, car sinon, nous prenons le risque de désorganiser notre production ».
Une logistique entièrement externalisée
Avant de fonder La Savonnerie Royale, Christine Vasse a cocréé une autre entreprise, dans le secteur des technologies. « J’y ai appris que je ne voulais plus avoir à gérer la logistique en interne, affirme-t-elle. Nous avons donc pris le parti d’externaliser tout ce qui concernait le transport et la logistique, qui est un enjeu majeur pour nous tant dans le coût que cela représente pour notre activité que dans notre politique RSE ».