Économie

La logistique, maillon vital pour Schneider Electric

31 mai 2023
Lecture : 3 minutes

Spécialiste mondial de la transformation numérique de la gestion de l’énergie et des automatismes, Schneider Electric est implanté sur les cinq continents. La multinationale s’est engagée à atteindre la neutralité carbone dans ses activités d’ici 2025. Une ambition qui nécessite une chaine logistique sans faille.

Evreux Global Distribution Center View From Outside

Spécialiste de la production et la vente de produits électroniques , ces deux décennies Schneider Electric est devenu un acteur incontournable du secteur de la gestion de l’énergie avec le développement de nouvelles filières stratégiques et une croissance forte sur les marchés émergents, en particulier l’Asie Pacifique.

Faire de la chaîne logistique un avantage compétitif de Schneider Electric

Schneider Electric réalise plus de 34 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Un chiffre qui ne cesse de croître et un groupe qui s’étend de plus en plus dans le monde. Région historique du groupe, l’Europe de l’Ouest ne représente désormais qu’un quart de l’activité, quand l’Asie Pacifique compte pour le tiers. La gestion des flux de matières, d'informations et de services, depuis la production jusqu'à la livraison finale du produit devient dès lors un enjeu crucial et rend nécessaire une stratégie globale pour la logistique. « La logistique est une division à part entière organisée en cohérence avec tous nos métiers qui contribue pleinement à la performance du groupe », explique André Groenendaels, Europe Logistics VP. « Quand on s’adresse à autant de marchés géographiques, on est contraints d’améliorer la performance de l’acheminement de nos produits, du début à la fin de la ‘supply chain’. »

Centre Distribution Evreux
Intérieur du centre de distribution de Schneider Electric à Évreux ©Schneider Electric

Afin d’adapter ses infrastructures et ses process logistiques à ses nouveaux enjeux, Schneider Electric travaille sur « des plans de trois ans avec révision des indicateurs de suivi et de performance afin de prendre de nouveaux arbitrages.» Pour André Groenendaels, « la logistique est un métier en pleine évolution, il est fondamental de prendre les devants notamment sur la digitalisation et la durabilité. » Entre 2012 et 2014, Schneider Electric avait déjà lancé un programme d’entreprise ‘supply chain sur mesure’ pour que chaque client bénéficie de sa propre stratégie de gestion des flux.

Une géographie des centres et des flux en constante évolution

Le développement international du groupe Schneider Electric s’appuie sur plus d’une cinquantaine de centres logistiques dans le monde dont neuf en Europe (plus de 300.000 m² d’entrepôts) et 3 en France. « On part d’historiques de commandes et de prévisions pour réaliser des cartographies de flux dans une logique d’optimisation des délais et des coûts, résume André Groenendaels. C’est parfois relativement intuitif d’ouvrir un centre mais leur géographie dépend de plus en plus des ‘capabilités’ des sites afin de pouvoir faire du ‘repackaging’ sur place par exemple, ou de la reprise de parc de clients avec lesquels nous avons des accords, pour circularisation vers d’autres clients ou vers un centre de réparation. »

Zoom sur….

L’entrepôt de Schneider Electric à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), avec 48.000 m2 et plus de 200 salariés est capable d’expédier 7.000 lignes de commande chaque jour.

Des technologies sur mesure pour réduire le bilan carbone

Depuis 2018, le groupe Schneider Electric a adopté une « mesure globale de l’impact de ses activités logistiques », explique André Groenendaels. « On prend en compte les émissions de carbone, les nuisances pour la biodiversité ainsi que la production de déchets, ce qui permet de mettre en place les solutions plus efficaces. » Pour assurer la liaison entre son entrepôt de Mions (Rhône) à son usine de production à Telford au Royaume-Uni par exemple, Schneider Electric a décidé de s’allier au logisticien et transporteur XPO qui transporte des conteneurs de marchandises de Mions jusqu’au terminal ferroviaire de Vénissieux. De là, les conteneurs voyagent en train par l'Eurotunnel ou s’arrêtent à Dourges, pour traverser la Manche en ferry. Une fois au Royaume-Uni, la flotte routière de XPO termine les livraisons à Telford. En utilisant le rail et le ferry pour couvrir plus de 650 km du trajet, les émissions de carbone sont réduites d’environ 46 % par an (172 tonnes de CO2), par rapport au transport routier de 200 camions complets.

En tant que développeur de solutions pour les acteurs industriels, Schneider Electric utilise également ses propres technologies sur ses sites permettant non seulement de réaliser des économies d’énergie mais aussi de prouver à ses clients la pertinence de ses produits. « La logistique de nos produits est considérée comme un service et une prestation que nous vendons à nos clients. Notre volonté est de démontrer que nous pouvons, par nos technologies et notre logistique, allier durabilité, numérique et transition énergétique », conclut André Groenendaels.

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